François Bayrou dans Ouest-France :

"Se permettre, dans des circonstances comme les nôtres, de promettre à tour de bras des dizaines de milliards de dépenses supplémentaires, devrait suffire à les disqualifier. Un citoyen conscient, une mère de famille ou un père de famille, ou un jeune, tous devraient condamner (ces) dérives anti-civiques avec la plus grande sévérité."

Le texte de l'article est différent de la vidéo, mais ressemble à du Bayrou pur jus.

Vous êtes le chouchou des Français, mais bas dans les intentions de vote. Pourquoi ?

On ne doit pas s'engager dans la campagne présidentielle en s'interrogeant sur les sondages, mais avec une seule question : qu'est-ce qui est bon pour le pays ? Ce n'est pas une épreuve sportive. J'ai la certitude de proposer le seul chemin possible pour sortir réellement du chômage, de l'endettement, de l'appauvrissement (…)

On est au point limite d'une Ve République qui s'essouffle ?

(…) Quand je m'oppose à la bipolarisation, ce n'est pas seulement parce que j'aime le pluralisme ; c'est parce que cette configuration empêche de faire les choix qui permettraient aux Français de s'en sortir. (…)

Vous prônez l'union nationale pour en sortir ?

Je prône une majorité centrale d'union nationale. Exactement ce qu'a fait, en 1958, le général de Gaulle, qui a invité à participer au pouvoir les grandes forces, hors extrêmes, pour redresser le pays. Le seul moyen de vaincre le blocage institutionnel, c'est l'élection présidentielle. (…)

Certains disent que votre projet, avec 50 milliards de prélèvements en plus et 50 milliards d'économies, casserait la croissance...

Ce qui casse la croissance, c'est le surendettement. (…)

Faut-il renégocier le traité fiscal ?

Il faut d'abord accepter les disciplines, parce que le devoir des gouvernants est de bien gérer les affaires de l'État. C'est un devoir à l'égard des citoyens. Ensuite, il faut que l'Europe porte un projet de croissance, je préfère dire de nouvel élan de prospérité.

La diversité dans la République, c'est quoi selon vous ?

Il y a un grand combat qui chemine dans la société française depuis deux cents ans. Les jacobins pensent qu'il faut tous les pouvoirs entre les mêmes mains, que la capitale tienne tout, que les régions doivent obéir, les cultures régionales disparaître, et la diversité dans le pays est un ennemi. Il n'y a pas de position plus régressive que celle-là.

Moi, je défends l'idée que la diversité est une richesse. Dans tous les domaines. En politique, je veux une loi électorale qui représente toutes les sensibilités. Dans le social, je suis du côté des syndicats et des associations, le peuple a besoin d'être organisé pour exprimer sa richesse. (…)

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