(Parce qu'il tient parole ?)

"En peu de mois, crise aidant, les libéraux, même les plus ultras sont devenus étatistes. Les étatistes sont devenus muets. ... La taxe carbone pour laquelle tous les candidats à l’élection présidentielle avaient solennellement apposé leur signature est combattue, sur le principe, par les signataires eux-mêmes. Bref, une chatte, selon l’expression populaire, n’y retrouverait pas ses petits."

"Pour ma part je ne renie rien de la signature que j’ai donnée lorsque Nicolas Hulot nous a invités au moment de la campagne présidentielle. Si l’on pense, et la plupart des scientifiques le pensent que ... l’évitement de catastrophes écologiques, exige qu’un pays comme le nôtre émette quatre ou cinq fois moins de gaz à effet de serre en l’espace de deux générations, alors il est nécessaire de s’y mettre dès aujourd’hui. Il n’y a pas un jour à perdre."

(Parce qu'il regarde la crise en face ?)

"Secteur après secteur, les problèmes de la France s’aggravent plutôt que de trouver une réponse. ... La désindustrialisation de la France ne dépend pas seulement de la crise économique. Elle s’aggrave tous les jours. Les violences ... dans notre pays ... s’aggravent ..., même les statistiques deviennent accablantes, et Dieu sait pourtant si l’on fait tout pour ... les rendre par une politique du chiffre, plus digestes. ... La situation de l’agriculture ne dépend pas de la crise financière et elle touche le fond, quasiment dans tous les secteurs de production. ... Il n’y a pas une crise en France ..., il y a vingt crises ! Toutes ... vitales, et celles qui menacent, ... chômage, retraites, finances publiques, sont au moins aussi graves et dangereuses. Elles.... exigent un ressaisissement de la nation ! ... Un nouveau mode de pensée."

(Parce qu'il s'appuie sur des valeurs claires ?)

"... Au plus ... simple ... du projet de société, ... on peut tracer une ligne de partage. ... Entre « chacun pour soi » et « solidarité ». Il y a des esprits qui croient ... que la société marche mieux dans le chacun pour soi. ... Et nous, au contraire,... le grand courant démocrate dans le monde, le courant du développement humain, nous croyons qu’une société marche mieux, qu’elle est plus équilibrée, plus forte, si ses membres sont solidaires entre eux. Si ce n’est pas la compétition ... qui l’emporte, mais solidarité. Si chacun sait qu’il peut s’appuyer sur l’autre."

(Parce qu'il voit large ?)

"Regardez ce qui se passe dans le monde ! ... Barack Obama n’est pas socialiste. Il est démocrate. Et il a entrepris quelque chose de grand, quelque chose d’immense qui fait bouger le monde. Au Japon, le Parti démocrate du Japon vient de renverser cinquante ans de domination conservatrice. Et si vous lisez les dépêches, vous lirez Parti Démocrate du Japon, centre. En Inde, le parti du Congrès vient d’entrer comme observateur dans notre toute jeune Alliance mondiale des démocrates. C’est le centre progressiste qui fait souvent avancer le monde. Et c’est pourquoi nous sommes fiers de cette famille politique, fiers de cette identité. ... (Nous défendons) un ordre mondial fondé sur l’équilibre de la puissance, l’égale dignité des peuples et leur co-responsabilité dans l’obligation de développement."

(Parce qu'il regarde à droite comme à gauche ?)

"Nous n’avons renoncé en rien à notre ligne de conduite : soutenir ce qui nous paraît juste, et combattre ce qui nous semble injuste. ... Nous faisons bouger les choses dans la démocratie de notre pays. Sans notre mouvement, rien ne serait pareil. Mais nous ne sommes pas là en notre nom seulement, nous sommes là au nom de dizaines de millions de Français qui attendent que la politique leur offre un espoir crédible de faire changer les choses."

Merci, M. Bayrou.

Ce soir j'en ai vite eu assez de tourner en rond dans le parc des Lisses. J'ai vu une rue qui montait vers les pentes rocheuses. Puis un panneau "Mont Faron". Je croisais d'autres joggers, et peut-être que tous n'étaient pas allés là-haut, car la route était longue. Arrivé à l'altitude 400 m, belvédère et table d'orientation, vue sur la presqu'île de Giens. Ma première Université d'été. Il y a 4 ans, François Bayrou, qui était dans les 6% dans les sondages, y avait proposé une économie en faveur de l'emploi, en remplaçant les charges sociales par, entre autres, la taxe carbone et la taxe Tobin.

« Pressé fortement sur ma droite, mon centre cède, impossible de me mouvoir, situation excellente, j'attaque. »