En ce début du mois de mars 2013, il faut prendre date.
A la fin de l'année 2013, la dette de la France va atteindre, malheureusement, 2000 milliards d'euros.
Pour diminuer les dépenses, une des pistes consistera à diminuer les dotations vers les collectivités territoriales.
Or, fin 2013 :
- le département du Val d' Oise atteindra 1 milliard d'euros de dette,
- l'Agglomération 100 millions,
- et la ville d'Argenteuil, 250 millions.
Une diminution des dotations augmentera mécaniquement le niveau de ces dettes.
Être réaliste, ce n'est pas être défaitiste.
Parallèlement, les impôts locaux que je paye ont augmenté, de 2000 à 2013,
- pour la taxe d'habitation, de 45% ;
- et pour la taxe foncière, de 88%.
La question est simple, devant ces différents constats : maintenant, nous faisons quoi ?
Sans oublier que la fuite en avant s'est toujours terminée dans le mur !
Mon slogan préféré en 1968 était : l'imagination au pouvoir.
Plus que jamais, il va falloir faire preuve d'imagination pour, dans un premier temps arrêter cette tendance haussière, et dans un deuxième temps l'inverser.
"Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres".
Donc, merci.
Bien sur on peut déménager, pour trouver un lieu où les impôts locaux seront moins chers, mais le logement y sera si cher que l'on voit mal où est l'économie. Réduire les dépenses de la municipalité, ? bien sur, il y a sans doute quelques postes sur lesquels on pourrait rogner, mais Argenteuil a tellement besoin d'investissements, de réparer ses hlm, d'essayer d'améliorer la vie quotidienne, que ce n'est pas franchement une économie, et que cette économie sera plus que proportionnellement à appliquer sur la baisse de valeur de l'immobilier. Augmenter les impôts ? on n'y échappera plus, mais il faudrait attirer des classes moyennes avec l'intérêt d'un prix du logement, qui sans être aussi raisonnable qu'autrefois, est plus modéré qu'ailleurs. Je ne crois pas qu'un changement politique y remédiera, si les mêmes problématiques subsistent.
J'ai démontré, précisément lors du vote du budget au cg vendredi dernier, que l'on fait preuve d'imagination au cg. J'ai cité des mesures qui ne coûtent rien ou permettent de réaliser des economies, donc dont on ne parle pas, dans des domaines aussi importants que la prévention santé, l'accueil des personnes handicapées, le gestion des services d'aide a domicile, par exemple. Si nous faisons 40 millions d'économies par an, ce n'est pas sans être imaginatifs, croyez le bien. Si vous avez des idées, je suis preneur, car l'imagination n'est l'apanage d'aucun courant politique a lui seul... Merci.
Et pour commencer, eh bien supprimez le conseil général. Ca sera un bon début. Par exemple : pourquoi un collège ne pourrait-il pas être géré par la région ? et de fait, qu'est-ce qui est géré par un CG et qui ne pourrait pas l'être par une région ou une commune ?
Si vous ne voulez pas supprimer le CG, taillez dans les frais fixes comme dit ci-dessus : par exemple, on arrête le confort d'avoir chacun une secrétaire ou d'avoir trois personnes à l'accueil qui se regardent en chien de faïence. (ou qui regardent leurs mails et jouent au solitaire.)
Ensuite sur les frais variables : supprimez l'assistanat ou les cadeaux inutiles : je ne connais pas bien le 95, mais les mesures du genre "un iPad par collégien" eh bien supprimez les toutes. (En l'occurence ça ne changera rien à l'éducation que vous donnerez à votre population si ce n'est l'impact sur l'envie de voter pour vous.)
Non... ce n'est pas dur d'avoir des idées quand on a vraiment envie de faire des économies, n'importe quel père de famille vous le dirait... Le vrai problème c'est d'être en vérité avec soi-même et d'avoir du courage.
Comme vous avez donné votre nom complet et que je n'ai pas de blog, je me présente succintement : Jean-Baptiste L.*$$$. J'ai 33 ans et je suis chef d'une entreprise de 60 salariés. Un institut de sondage dirait que je suis "sympathisant de droite" mais je ne suis affilié nulle part politiquement.
Enfin, sachez que j'ai le plus grand respect pour votre engagement politique qui est tout à votre honneur, car oui, vous avez raison, c'est un honneur d'être conseiller général. Reste à savoir ce qu'on en fait !!
FrédéricLN : Nom de famille enlevé avec l'accord de l'auteur, qui n'est pas un personnage public
Bizarre, chez nous aussi (mairie l'Haÿ) on a des hôtesses d'accueil qui s'ennuient ! Et des impôts locaux salés. Bref, je vote jbl.
Je ne nie pas l'importance d'avoir un état plus efficace, mais économiser 1€ pour en perdre 2 ou 3 à cause de la récession que ladite mesure d'économie engendre ça me semble un peu vain.
Et surtout c'est prendre le problème par le petit bout de la lorgnette. Que fait-on pendant ce temps de la crise financière, des inégalités sociales, de la crise écologique ? Toute obsession mono-maniaque est perverse.
@ internaciulo : La question est : qu'est que avoir un état efficace ?
Si c'est un pourvoyeur d'emplois fictifs pour éviter des chômeurs, à mon avis on n'y est pas !
Si c'est un état rigoureux et pragmatique qui vit avec ses moyens pour mieux aider ceux qui en ont vraiment besoin, là c'est mieux !?
Donc, pour reprendre la comparaison avec l'entreprise, faisons en sorte d'avoir des finances saines avec des liquidités sur nos comptes, et alors là seulement nous arriverons à repartir de l'avant. Et si on veut y arriver, il faut bien se dire qu'on va passer un sale moment pour remettre les choses en ordre... comme dans une entreprise !!
à jbl :
Un état efficace, c'est un outil au service d'objectifs délibérés démocratiquement.
Pour ma part, ce serait un état qui éduque mieux (école démocratique vs méritocratique), soigne mieux (santé préventive plutôt que réparatrice), régule strictement le secteur financier, réduise les inégalités (y compris en instaurant un revenu maximal par exemple 30 fois le smic), favorise l'économie sociale et solidaire, n'attende pas la sacro-sainte croissance pour réduire le chômage (ou alors fasse en sorte qu'être chômeur ne soit plus une mort sociale comme qu'aujourd'hui), ...
Quant aux moyens nécessaire pour investir, je vous rappelle qu'un député UMP avait chiffré de 100 à 120 milliards d'euros les recettes perdues depuis que les libéraux (Fabius et ses successeurs) se sont installés à Bercy entre 2000 et 2010
@internaciulo : je suis bien d'accord ! (à part que je ne comprends pas ce que vous voulez dire par "école démocratique vs méritocratique", mais peu importe dans le cas présent, je crois que tout le monde a le soucis de donner une bonne éducation à la génération n-1.)
Mais comment est-ce qu'on fait ? C'est plutôt ça la question que je me pose et laquelle je tentais de répondre en partant du constat que nous n'avons plus d'argent en caisse !
Par exemple : comment fait-on pour mieux soigner le Cancer si on n'a plus d'argent pour investir sur la recherche ?
Ok, il y a toujours quelqu'un qui vous dira : "il suffit de prendre des milliards ici pour les mettre là." Le problème est que ça fait 30 ans qu'on déplace les milliards ou que l'on a un plus malin (tous partis politiques confondus) qui nous fait des promesses non fondées. Après, nous avons le factuel : regardez votre déclaration d'impôts avec le résumé du budget de l'Etat et vous constaterez qu'il y a un gros soucis qu'un père de famille n'accepterait pas pour le budget de sa famille. Il faudra bien régler ce soucis avant d'envisager les choses que l'on veut tous : moins de pauvreté, encore plus de solidarité, meilleure éducation... etc...
La fête est finie pour les collectivités locales et cela risque d'avoir des conséquences sociales très lourdes. Attendons-nous au pire.