Kerviel, Madoff et autres pyramides financières de vent... Je se demande souvent comment il se fait que, parmi les milliers de personnes qui sont sur place, témoins directs du coulage de nos pays, presque personne ne parle.

Un reportage de TF1 suggère que, tout simplement, ces personnes n'ont pas le sentiment de pouvoir parler (ou même partir). Elles restent en zone eXtrême sans trouver la clé de la sortie. Interview d'une dame, dans un hall, à deux mètres des personnes en cause.


On fait un reportage sur ce qui se passe ici…

- ... J'ai jamais eu de souci, j'ai toujours, euh ... (…)

Vous vous sentez libre de parler, là ?

- Ah oui, oui oui, tout à fait ! j'ai pas peur !

Vous n'avez pas peur ?

- Oh non non non ! ça va faire plus de 20 ans qu'on vit ici, donc ce serait bien dommage, quoi !...

On sait aussi qu'il y a du trafic ici, que...

- Là-dessus, je ne peux pas trop m'avancer quand même !

Et qu'est-ce que vous vous dites, vous ? Que c'est normal ?

- Ah bien sûr que non, y a plein de choses qui sont pas ... Ce genre de choses, c'est pas normal. Ça, je peux pas le ... le ... valider en fait, non. Il y a quand même des petits, y a quand même tout ça. Donc voilà. Mais on fait avec.

Vous n'avez pas le choix ?

- On oublie en fait, on n'a plus envie. Je ne sais pas comment dire, mais c'est passé dans les moeurs, on va dire, peut-être.

Est-ce qui si vous pouviez déménager, vous le feriez, vous ?

- Ah ben oui, comme 80% des personnes qui vivent ici ! C'est sûr !

(27'32" et ensuite).