Deux ans après les citoyens normaux que nous sommes[1], les grands et sérieux de ce monde se rendent compte que la faillite publique grecque est inévitable[2].

Deux ans après les citoyens normaux que nous sommes, les décideurs de ce monde vont sans doute aussi constater que l'euro n'y est pas pour grand chose, que rien ne les autorise à exclure la Grèce de la zone euro, et que la drachme ne rendrait pas la Grèce plus prospère.

Donc, faillite au sein de la zone euro, à peu près 120 milliards de pertes à constater pour les créanciers publics et privés, épicétou.


Sauf que les prétendus "sauvetages" auront coûté, selon François Lenglet ce matin sur BFM-TV, 400 milliards, dont 300 de fonds publics. Pour le même résultat.

Bref, nos gouvernants auront foutu en l'air autour de 300 milliards d'euros rien que pour le plaisir de retarder la faillite grecque de 2 ans.

300 milliards purement et simplement perdus pour nous autres, les européens, soit de l'ordre de 1000 euros par citoyen de la zone euro.

Rien ne se perd, rien ne se crée : ces 300 milliards sont bien partis dans la poche de quelqu'un.

Pas de la Grèce, sinon elle serait plus que sauvée : rentière !…

Plutôt au bout du monde, et en haut de la pyramide des investisseurs et pouvoirs financiers.


Et ces "sauveteurs", de droite et de gauche, voudraient qu'on les reconduise au pouvoir en récompense de leurs mérites ?

Voudraient qu'on reconduise leurs grandes compétences ?

Qu'on ne change rien à leur équipe de sabordeurs ?

Notes

[1] Je compléterai peut-être avec des liens vers les blogs d'Olivier Berruyer, h16, etc. etc.

[2] Tout de même, dans le premier lien, vous noterez que le secrétaire général de l'OCDE l'avait déjà écrit il y a deux ans. Il n'y a pas que les extrémistes comme nous pour avoir du bon sens ;-)