Une première condition vient d'être réunie pour la victoire en 2012 : François Bayrou a remporté ce soir, par jet de l'éponge au premier round, la primaire au centre.

Ce sera beaucoup mieux si Jean-Louis Borloo nous rejoint, ce qui me semblait possible, ce qui serait aussi dans le sens de ses propos sur TF1, mais enfin, avec les "radicaux", c'est parfois ni lard, ni cochon, ni beurre ni argent du beurre, et même pas le sourire de la crémière.

Restent deux conditions : que les Français constatent l'incapacité de la gauche à sortir la nation du ravin où, avec la droite, elle l'a poussé ; et qu'ils licencient le chauffeur qui, en 2007, a mis le pied au plancher.


Sur le court terme, tactique, c'est important : le retrait de Jean-Louis Borloo devrait conduire François Bayrou à rejoindre le peloton des candidats "à deux chiffres" dans les sondages, des candidats crédibles pour la victoire finale.

Des candidats intéressants, comme alternative aux sortants, pour l'électorat écologiste, modéré, "apolitique", etc.

Intéressants aussi pour l'intelligentsia ou pour les puissants, qui voient s'effondrer le système dont ils vivaient, et ont maintenant un choix : soit implorer encore un délai, soit avoir le courage de miser sur une remise en ordre de marche du pays, de l'économie, de l'éducation, de notre société.


Sur le moyen et long terme, nous ne gagnerons que si nous savons où nous voulons faire avancer le pays. Merci donc à Pierre pour sa participation à la première mobilisation sociale de toute l'Éducation. Même si le moral n'y est pas. Les alliances nouées dans les mauvais jours préparent les victoires futures.