Je lis dans La Vie de cette semaine que, selon une enquête du Vatican, le dictateur-de-secte et prédateur sexuel Martial Maciel a mené « une vie sans scrupule ni authentique sentiment religieux ».

Internet a de la mémoire (parfois, ça fatigue).

En 2006, j'avais eu chez un blogueur une conversation qui m'avait laissé une impression de malaise. Son billet portait précisément sur Martial Maciel.

J'écrivais : "J'ai des enfants à l'école, au caté, au club de machin chose ... Si par malheur un adulte en situation d'autorité avait des comportements de ce type avec l'un de mes enfants, pitié, que la personne qui en a la première connaissance, même si elle ne me connaît pas, aille à la police tout de suite. Qu'on ne vienne pas me dire, jamais, qu'il convient d'éloigner discrètement l'auteur et d'inviter l'enfant au silence pour protéger la réputation de l'école, l'honneur de l'institution, la fréquentation du club ou ce genre d'abstractions."

Ce blogueur répondait que, face à une accusation de pédophilie portée contre un prêtre, "l'Eglise privilégie ... (ou a... privilégié) l'"éducation" de la personne : le metrte face à ses responsabilités, lui faire comprendre son problème, éventuellement sa maladie, et l'amener elle-même à se rendre à la police, plutôt que de se cantonner à une dénonciation qui, au final, ne sera peut-être que de peu d'utilité. Il me semble qu'il s'agit d'une bonne démarche et qu'il convient de la mettre en oeuvre en premier lieu, tout en ayant écarté le prètre de toute possibilité de contact avec les enfants. Ensuite, si le prètre est incapable de cette prise de conscience, il faut le dénoncer."

En 2009, j'ai pu me faire une opinion plus précise sur le souci que ce blogueur avait de la vérité. Et curieusement, la pédophilie était encore le sujet. Sous le titre "Fin de partie pour Bayrou", et suite à la célèbre émission avec Daniel Cohn-Bendit, il prétendait que « François Bayrou finit la partie en traitant son adversaire de pédophile ». Alors que, chose étonnante, la preuve du contraire (l'extrait vidéo de l'émission) figurait sur ce même billet de blog. Distraction, figure de style ? Tout le monde peut se tromper, et rectifier. J'ai donc appelé l'auteur, à 5 reprises, à retirer ou corriger son accusation mensongère. Cela a été en vain.

"Il est, de fait, bien évident que je n’ai aucune leçon à recevoir, ni de lui (François Bayrou), ni de quelqu’un qui le soutient" concluait-il.

Comment vous dire mon sentiment quand j'ai lu "l'appel à la vérité" lancé il y a quelques semaines par ce même blogueur ?…