Le plan qu'a présenté le président Obama est apparemment une très sérieuse réorganisation des régulateurs financiers aux Etats-Unis (NY Times, La Tribune).

Il ne me semble cependant pas aller au-delà. Il ne met pas en cause le fonctionnement global "du marché" global, avec ses emballements systémiques, son manque de pluralité d'appréciations et de valeurs - ce panurgisme structurel qui me semble être le gonfleur de la bulle

Trop peu de trop grosses banques, trop peu d'agences de notation et trop peu de critères de notation différents, etc. Trop facile pour un petit nombre de gens, pour un petit peu d'argent, de fausser le système pour rapporter très gros.

Il faudrait naturellement l'avis d'un professionnel, et j'attends avec impatience les réactions de Jean Peyrelevade !

J'en reste à ma réflexion sur ces anciennes organisations, les clés de voûte de l'économie mondiale qui se voient "too big to fail", trop grosses pour être mises en faillite, pour échouer.

Le principe de l'économie libérale, c'est le risque, non ? Conséquence logique, si vous ne pouvez pas échouer, vous ne pouvez pas réussir. "Too big to fail" implique "too big to perform", ou pour faire joli "too big to sail".

Poussons un instant le paradoxe. Pour rendre plus sûr, plus fiable, digne de confiance, le système financier et économique mondial,... il ne faut pas le rendre plus transparent, il ne faut pas le simplifier, il ne faut pas le contrôler de façon plus centralisée. Il faut le fragmenter, il faut le diversifier, il faut freiner la communication et empêcher l'instantanéité. Small is beautiful.