Je n'avais pas voté aux prud'homales, je n'ai pas déposé de préavis de grève auprès de mon employeur, pour la même raison : je n'ai pas d'employeur.

Inconvénient : je fais moins attention que je ne devrais, aux nouvelles de la grève. Elle signifie surtout pour moi : trois bonnes heures de vélo.

Zéro minute ce matin, pour réaliser depuis chez moi une interview téléphonique avec l'Allemagne, pour l'évaluation du Forum européen des personnes handicapées. Pas de raison de reporter ni le correspondant allemand, ni l'évaluation.

Trois bons quarts d'heure d'Argenteuil à Saint-Lazare pour échanger sur le business-plan et la stratégie commerciale de notre start-up dans le domaine des mesures de satisfaction, avec un partenaire qui réside au travaille au Maroc, et est de passage par Paris. C'est aujourd'hui que l'on peut faire ce travail, demain on ne peut plus.

Une bonne demi-heure de Saint-Lazare à Glacière pour un déjeuner avec les responsables du site web d'un média solidement ancré dans le 1.0 - et pourquoi pas après tout ? On va en parler. On aurait pu reporter, mais il faut bien manger.

Un bon quart d'heure jusqu'à la porte d'Italie pour une réunion tout aussi passionnante sur mon autre start-up, celle qui fera des "études de marché et d'opinion 2.0", dont je vous parlais ici. Quels financements publics et privés ? Vaste sujet pour lequel nous avons besoin de partenaires… d'où réunion. Qui urge.

Une heure et demie pour revenir sur Argenteuil. Très bonne journée sportive.

Je suis 150% d'accord pour participer à un "mouvement social" qui puisse "faire avancer" les choses dans le pays, y compris pour "descendre dans la rue" ou "monter à Paris" cette fois à pied, histoire que du Château, on nous entende. Mais ça ne pourrait pas être un samedi ou un dimanche, des fois ? Est-il vraiment judicieux, quand on veut un "mouvement", de paralyser, bloquer, arrêter les machines et rester chez soi ?