Les militaires putschistes ont (seulement) "suspendu" la Constitution, tandis que l'organisation inter-Etats compétente, la CEDEAO/ECOWAS, a «condamné une fois de plus tous les actes destinés à parvenir ou à se maintenir au pouvoir par des moyens non constitutionnels».

Une fois de plus tous signifie que la condamnation vise aussi bien le putsch, que le "coup d'Etat" réalisé par le président en place, Mamadou Tandja, courant 2009.

On aimerait bien que ce soit la démocratie qui sorte gagnante. Hélas les récents putschs de Guinée (capitaine Camara) ou de Côte d'Ivoire (général Gueï) ont … déçu ceux qui nourrissaient le même espoir. Une fois en place, on se sert, on se sert, on se sert, et on a du mal à se lever de table. Le bilan a été plus partagé pour le coup d'Etat … nigérien de 1999, qui a bel et bien restauré la démocratie.

Là, on ne peut que pleurer les morts de ce jeudi 18 février, et espérer un meilleur lendemain … car, non, malgré les mines d'uranium, le pouvoir Français est loin de savoir tirer toutes les ficelles à Niamey, Zinder, Maradi, ni même à Agadez.


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