Les militaires putschistes ont (seulement) "suspendu" la Constitution, tandis que l'organisation inter-Etats compétente, la CEDEAO/ECOWAS, a «condamné une fois de plus tous les actes destinés à parvenir ou à se maintenir au pouvoir par des moyens non constitutionnels».
Une fois de plus tous signifie que la condamnation vise aussi bien le putsch, que le "coup d'Etat" réalisé par le président en place, Mamadou Tandja, courant 2009.
On aimerait bien que ce soit la démocratie qui sorte gagnante. Hélas les récents putschs de Guinée (capitaine Camara) ou de Côte d'Ivoire (général Gueï) ont … déçu ceux qui nourrissaient le même espoir. Une fois en place, on se sert, on se sert, on se sert, et on a du mal à se lever de table. Le bilan a été plus partagé pour le coup d'Etat … nigérien de 1999, qui a bel et bien restauré la démocratie.
Là, on ne peut que pleurer les morts de ce jeudi 18 février, et espérer un meilleur lendemain … car, non, malgré les mines d'uranium, le pouvoir Français est loin de savoir tirer toutes les ficelles à Niamey, Zinder, Maradi, ni même à Agadez.
Le Niger sur ce blog : uranium, alimentation, démocratie.
Ne serait-il pas temps que le pouvoir français sache tirer les ficelles du co-développement, depuis le temps que la France exploite les sous-sols du Niger?
Il s'agit tout de même de 30% de notre uranium, soit 25% de notre électricité, qui vient du Niger. Comment cela se fait-il qu'avec autant de richesses naturelles, et si peu d'habitants, le Niger soit parmi les pays les derniers pays développés du monde?
Si l'on observe le cas de la Guinée équatoriale, tout petit pays extrêmement riche en pétrole, on peut certes regretter le verre à moitié vide, mais quoi qu'il en soit, son IDH* est largement au-dessus du Niger.
Où va l'argent de l'uranium?
Répondons sincèrement et totalement (sans jeu de mot) à cette question et nous verrons un net progrès de l'IDH du Niger et nous n'aurons pas à regretter d'autre coup d'état au Niger, dans 11 ans par exemple.