L'Union Régionale Ile-de-France du MoDem a créé un modèle-type de candidature pour les régionales ; je viens donc de reformuler la mienne sur ce modèle. En-dehors des rubriques type "CV", deux questions portent sur la motivation de la candidature et son projet pour l'Ile-de-France. Voici mes réponses - incluant le recyclage d'anciens billets !

Engagé professionnellement depuis 1998 dans l’évaluation des politiques publiques, notamment régionales (formation professionnelle, lycées, transports, développement local, R&D, TIC…), j’ai pu constater sur pièces combien le manque de démocratie, le manque d’exigence des élus, favorisent gabegie, irresponsabilité, court-termisme et arrangements entre amis.

C’est pourquoi j’ai rejoint en 2002 la force politique la plus proche du « parti démocrate » dont la France me semblait avoir besoin. Le projet présidentiel auquel j’ai contribué en 2006-2007 au cabinet de François Bayrou a confirmé cet espoir. La fondation du MoDem et son engagement pour le « développement durable » l’ont prolongé, ont fait espérer un renouveau de la politique en France.

C’est dans nos régions que cette nouvelle politique devrait se concrétiser en premier lieu, parce qu’elles sont en charge du long terme et ont besoin de réunir, sur leurs projets, des consensus solides.

Je serais heureux et fier d’y contribuer par mon travail et ma voix au Conseil régional d’Ile-de-France.

L’agglomération parisienne et ses villes satellites me semblent menacées d'explosion sociale par la ségrégation croissante entre riches et pauvres - ségrégation qui s'est manifestée en boucle sur nos écrans de télé en 2005. Cette ségrégation des habitants et des emplois appauvrit les espaces pauvres, et enrichit à ne savoir qu’en faire les communes et départements riches ; ce qui, en retour, amplifie encore la ségrégation (qui aura envie de s'installer dans des rues défoncées, d'envoyer ses enfants dans des écoles vieillottes, de payer des taxes locales qui s'envolent dans des villes surendettées ?).

Les plans prétendument structurants du gouvernement, métrocade ou soutertrain, sont à côté de la question et laissent grandir ce risque d’explosion.

C’est le devoir de la Région de préparer et orienter l’évolution à long terme de l’Ile-de-France, tant par sa gestion propre (transports, formation professionnelle, lycée, etc.) que par son influence technique et médiatique. Elle peut faire le choix d’un développement solidaire, durable, équilibré. Cela demande de s’appuyer sur les ressources bien connues de notre région : culturelles et historiques, paysagères, logistiques, etc., et surtout l’implication de ses habitants, presque inégalée en France, dans le débat public et la réflexion politique.