Le mot de vérité est à la mode dans cette campagne. Ça tombe bien.

Olivier Berruyer y apporte sa sauce avec cette excellente émission, lisez aussi son commentaire :

Nous sommes un des 10 pays les plus riches de la planète, mais on veut nous faire croire en permanence qu’on manque de capitaux étrangers, c’est trop drôle…

On manque surtout d’entrepreneurs, de chercheurs, d’ingénieurs pour bâtir les produits de demain, et de plus d’égalité (…)

Un truc énervant dans cette émission, c'est la généralité "les candidats à cette présidentielle ne sont pas sérieux, ils n'abordent pas les vrais problèmes, ils ne proposent pas de solutions". Au fil de la discussion, on peut constater qu'il y a tout de même un candidat, François Bayrou, qui est sérieux, aborde les vrais problèmes et propose des solutions — mais le panel des "Experts" fait comme si ça ne comptait pas, et hop, "les candidats" nous emmènent dans le mur !

Est-ce que, par hasard, nous n'aurions pas le choix ? Si par hasard nous choisissions ce candidat qui est sérieux, aborde les vrais problèmes et propose des solutions ? En avons-nous le droit, messieurs[1] des médias ?


Dans la même veine, Authueil "décroche de la campagne" parce que

Le clivage majeur entre Hollande et Sarkozy, c'est le style (donc du pur cosmétique) et le seul vrai enjeu est de savoir quel clan se partagera les dépouilles. Comment voulez vous trouver de l'intérêt à une campagne où il y a si peu d'enjeu ?

Or le même Authueil semble vouloir voter pour un autre candidat que ces deux là. Alors, y a-t-il un enjeu ?

Dire "pas d'enjeu" au motif qu'UMP et PS se tiennent par la barbichette, c'est regarder deux personnages de Looney Tunes, genre canard et coyote, s'accrocher l'un à l'autre alors qu'ils tombent dans le Grand Canyon.

L'enjeu de l'élection, c'est, à mon humble avis, précisément de savoir si la France est prisonnière de leur chute fatale, ou s'il y a un moyen d'échapper au crash (aigle, corde, arbre, hélico… je laisse aux scénaristes le choix de l'image).

La Grèce, l'Espagne, les Etats-Unis… sont restés prisonniers d'un bipartisme en "irresponsabilité alternée", jusqu'à la situation "perdants-perdants" où ils sont aujourd'hui.

D'autres pays — le Canada, la Suède, l'Allemagne… — ont mieux réussi leur entrée dans le nouveau monde.

Pour échapper à l'irresponsabilité, pour choisir le redressement national, notre Constitution nous ouvre une chance tous les 5 ans : la présidentielle.

Ce dimanche au Zénith donnera une idée de l'énergie qu'il peut y avoir dans ce #rassemblement.

Notes

[1] Car ce ne sont que des messieurs en l'occurrence.