Ce titre est de Nicolas Hulot.

Mais il résume très bien l'excellente tribune de Jean-François Bouthors sur lemonde.fr :

La logique (de François Pérol en faveur des méga-bonus) est implacable : nous avons besoin des meilleurs, il faut les payer toujours plus, pour éviter qu'ils passent à la concurrence. Celle (de Laurent Wauquiez contre l'assistanat) l'est tout autant : les faibles se découragent facilement, il faut les maintenir dans l'inconfort et la précarité pour qu'ils se mobilisent.

De quoi souffrons-nous … ? D'un écart croissant entre les plus riches et les plus pauvres, écart que François Pérol et Laurent Wauquiez se proposent conjointement d'accroître. D'un sentiment d'une perte de solidarité, qui fait éprouver à chacun une fragilité grandissante. Sans doute parce qu'ils sont nés en 1963 pour le premier, et 1975 pour le second, n'ont-ils pas le souvenir qu'un des ingrédients qui ont permis les Trente Glorieuses était précisément cette conscience d'une solidarité forte, né du désir de reconstruire ensemble le pays après la guerre. Cette solidarité est le ressort majeur de la confiance qui, de l'avis unanime, est ce qui fait le plus défaut à l'Europe.