Alors qu'un de nos voisins de la zone euro fait la plus grande faillite publique de l'Histoire[1], les deux partis qui alternent au pouvoir depuis 30 ans dans notre beau pays nous proposent… enfin, ne nous proposent rien qui nous donnerait l'espoir d'en sortir.
Bien sûr, ils ont adopté vite fait et répètent en boucle ce que François Bayrou martèle depuis 6 mois, 5 ans, 10 ans… face au cynisme blasé des profiteurs d'aujourd'hui.
Mais nous savons que penser de leurs projets de "réformes".
Celles qu'ils avaient annoncé avec le plus de fermeté, ils les ont laissé dénoyauter et retourner de la plus belle manière par les réseaux de prédateurs.
Ils en ont, de l'expérience : privatisation des autoroutes, réformes du financement de la santé, fusion Impôts-Trésor, stock-options, réformes de l'imposition du patrimoine… autant de "réformes" menées avec une grande constance par la gauche et la droite, avec un résultat tout aussi constant : toujours plus de dépenses et de dette au profit de quelques-uns. Faire payer nos enfants pour donner aux riches, tel est le grand savoir-faire de la gauche et de la droite françaises au long des dernières législatures.
Pourquoi UMP et PS feraient-ils demain autrement ? Pourquoi les profiteurs qui les tiennent craindraient-ils notre faillite ? Le jour où l'Etat et la Séc Soc cèderaient, ils sauront toujours prendre le chemin de la Suisse, du Luxembourg ou de plus loin.
L'union nationale, oui, elle sera nécessaire pour remettre le pays en route.
Mais l'union nationale contre les prédateurs.
L'union nationale autour de ceux qui entreprennent, travaillent, étudient, créent, aident, soignent, enseignent.
L'union de celles et ceux qui voudraient une France, un État, une République, digne de ses citoyens.
Des livres et gaffes sortent, révélateurs sur celui qui propose cette union nationale.
François Hollande, fier sans doute de sa chevelure corbeau, fier de la cassette archi-vide mais rose d'où il fait surgir des emplois publics par centaines de milliers, s'en prend au "panache gris" du "chevalier" François Bayrou, qui a la scandaleuse franchise de "ne rien promettre".
Nicolas Dupont-Aignan parle de noblesse aussi : "un paysan au sens noble… très solitaire, un peu vaniteux", "pas acheté par tous les mecs du CAC 40. Il est libre."
Eh bien… si vous aviez un pays en crise, à qui le confieriez-vous ? N'est-ce pas très précisément à la personne que ses concurrents décriraient ainsi ?
En avril et mai, nous aurons le choix : "stop" à la crise avec François Bayrou, ou "encore" en reconduisant les partis sortants.
Notes
[1] Oui, je sais, ce n'est techniquement pas une faillite, puisque les créanciers renonceront volontairement à leur argent !
Bonjour Fredéric,
Ou dont passés les internautes et contributeurs de blog. Sont-ils totalement assommés par les balivernes servis ou cours de cette campagne? 2007 me semblait plus dynamique.
Malheureusement, à en croire les médias, on se dirige vers un deuxième tour Sarkozy-Hollande. Sarkozy devra être battu d'une part parce que les vieilles recettes, resucées de 2007 et d'avant, ne marchent que pour 25-30% d'électeurs très crédules ou très sectaires, d'autre part parce qu'il y a un consensus parmi les 70% restants que "10 ans cela suffit". Reste Hollande qui serait élu par défaut. Pour l'instant, il a surtout montré qu'il était un "apparatchik acceptable", assez malin et diplomate pour éviter les gaffes de la candidate de 2007. On ne sait pas si son gouvernement serait tendance Aubry, Hamon ou Valls, Jouyet ou encore Moscovici. Ou un mariage de la carpe et du lapin.
Sur le fond, le souhait socialiste de maintenir l'Etat Providence est louable. Le fait de continuer à le gonfler comme si de rien n'était est de l'inconscience ou un mensonge forcené. Il faudra aussi aller chercher les niches fiscales de ce côté là, par exemple en alignant les cotisations (retraite, chômage, famille,etc ) des salariés de la fonction publique sur celles des autres salariés. Et sans doute maintenir les effectifs, mais avec des transferts (et de la formation!!). Le conservatisme des syndicats dut-il en souffrir.
Chose qui semble dure à faire pour l'équipe Hollande maintenant. On comprend pourquoi une alliance ou un soutien du Modem les effraie. En fait, on tombe très exactement sur le refus de candidature de Jacques Delors en décembre 1994. Il disait d'une part qu'il était déjà vieux, d'autre part qu'il n'arriverait pas à faire ce qu'il souhaitait vraiment, c'est à dire un gouvernement de centre-gauche soutenu par le PS et les UDF "sociaux". Cela ne s'est pas amélioré, et c'est la véritable question à poser à Hollande.
En attendant, on a mal pour Manuel Valls contraint de critiquer la TVA sociale qu'il avait vaillamment défendu. C'est là: http://www.franceinter.fr/emission-... . NKM et Valls, les quadras de l'UMPS, valent d'ailleurs mieux que cette langue de bois où ils sont contraints de soutenir des candidats dont ils ne soutiennent pas dans le fond les idéologies.
@ XS : la période chaude de campagne est plutôt celle de twitter, des réactions sur les organes de presse… le blog est un bon support pour les réflexions personnelles, décalées, indépendantes de la "pensée unique".
Par ailleurs je suis, pour une fois, noyé de boulot, alors je publie moins, ce qui suscite moins de visites !
Ceci dit, lecteurs/trices et commentateurs/trices, vous êtes mieux-venus que jamais !