Dans une interview au Figaro, le secrétaire national adjoint des Verts Jean-Vincent Placé dit "la réponse est non" à la main tendue par François Bayrou.
C'est une porte claquée. On verra qui est enfermé.
Dans la même édition du même journal, le porte-parole de l'association des Amis d'Europe Écologie, Franck Laval, regrette l'attitude des Verts, et appelle au «rassemblement le plus large, de Chantal Jouanno à José Bové en passant par François Bayrou».
La cacophonie écologiste n'est pas une nouveauté, elle fait partie de leur côté éternellement surprenant. Qu'il y ait parmi eux des Verts sectaires n'est pas un scoop, cela fait partie de leur côté décevant. J'avais expérimenté l'un et l'autre côté lors de la municipale 2001 à Argenteuil.
De toute façon, on le savait déjà, on ne pourra pas rassembler tous les démocrates ni tous les écologistes. Alors, rassemblons-en le maximum. Soyons assez nombreux - et assez ouverts, et assez unis - pour que cela devienne un espoir pour nos régions.
Démocratie et développement durable, j'y croyais en 2004, j'y crois toujours. Les franciliens, les bretons, les alsaciens, ..., seront certainement nombreux à reconnaître là le chemin de l'avenir pour leur Région. Traçons-le.
Ce monsieur était candidat pour mener leur liste en Ile-de-France avant que Cécile Duflot ne ramène sa fraise... faut-il y voir quelconque malice relative aux conséquences (pour elle) de sa fin de non recevoir adressée aux démocrates ?
L'écologie et le développement durable, je n'y crois pas, je le vis ! Cet aspect n'est plus un paramètre parmi d'autres, il détermine et constitue le cœur du projet démocrate et de fait de la société.
Le problème ici posé n'est pas les Verts mais le fait que François Bayrou ne pense l'écologie et le développement durable que comme un aspect parmi d'autres. Les Verts ne veulent pas de François Bayrou et de Marielle de Sarnez, mais ils sont parfaitement ouverts aux démocrates ou d'autres personnalités du MoDem. Le fond du problème réside dans la manière qu'ont François Bayrou et Marielle de Sarnez de penser la question écologique et environnementale.
ça n'a rien à voir et du coup mon commentaire tient plus du trolling qu'autre chose, mais tu me pardonneras puisque tu connais mes obsessions... j'aime beaucoup ton expression "Les franciliens, les bretons, les alsaciens"... on voit bien comment d'une certaine façon les constructions régionales tendent à créer un objet politique autonome, la "région", dotée d'une identité propre. il n'y a plus qu'à oublier l'autre objet politique que l'on appelait "les français", à brancher les 20 régions ainsi délimitées sur le bidule européen (lui aussi en construction) et voilà, le tour est joué...
@ florent : je laisse votre commentaire, mais désolé de le trouver limite // néthique. Les procès d'intention stérilisent toute discussion.
@ Orange pressé : voir http://www.francedemocrate.info/spi...
@ edgar : Faut-il, pour être français, ne pas être breton ni alsacien ? Faut-il, pour aménager et développer la région Ile-de-France, ne pas se considérer comme francilien ? L'identité nationale doit-elle écraser le fait d'être argenteuillais, valdoisien, francilien, européen, humain ? Faut-il qu'un seul objet politique soit autonome, la France - et qu'au final tout ce qui nous concerne se décide dans un seul bureau de l'Élysée, et soit annoncé sur un seul plateau de télévision ? Ton commentaire est sérieux, tes obsessions sont productives, mais parles-en avec les Alsaciens
Oui, bien sur il y a des réalités régionales. Mais une fois qu'on a parlé des bretons des basques et des alsaciens, on a fait le tour du sujet. L'identité limousine, languedocienne picarde ou franc-comtoise n'a sans doute pas besoin d'être incarnée dans une entite politique forte.
le pire dans cette discussion c'est que je suis plutôt girondin spontanément. mais derrière l'arbre de la régionalisation en France je vois la forêt centralisatrice à bruxelles. Rien de mieux pour une europe forte et centralisée que des états atomisés en régions distinctes.
aux régions le folklore et à bruxelles les affaires sérieuses...
@ edgar : merci de prendre le sujet au sérieux et pour cette contribution.
En fait il me semble y avoir deux situations viables (l'idéal étant qu'elles soient toutes deux présentes) :
- une identité régionale, se sentir suffisamment proches pour parvenir à discuter ensemble et décider pour le long terme ... au-dessus des clivages partisans ... car c'est le rôle dévolu (en principe) aux Régions (malgré leur pouvoir microscopique) dans l'actuelle architecture institutionnelle ; c'est le cas des Alsaciens et des Bretons ;
- des intérêts communs, des affaires communes à gérer dont chacun dépend : c'est le cas pour les Franciliens, qui ont à gérer une seule mégapole où tout circule.
Toutes les Régions françaises peuvent se gouverner sur l'un de ces deux modes. Toutes ? Non ... autour de Paris, une grande couronne résiste encore et toujours au développement durable, phagocytée qu'elle a été depuis deux siècles par la capitale. Si on me demande comment gouverner la Picardie, Champagne-Ardennes, le Centre ou une demi-Normandie, je rends copie à peu près blanche (ou je demande quelques heures de rabiot ).
ne serait-ce pas en réalité une grande Île-de-France que tu décris là ?
@ Frédéric : excusez-moi je ne voulais pas envenimer quoi que ce soit... je cherchais simplement une explication parmi d'autres (j'ai d'ailleurs seulement posé la question) ; je ne connais pas ce monsieur donc ne l'accuse de rien, mais l'expérience a montré que ce genre de situation n'est pas rare dans les partis politiques... peu importe, ce qui compte c'est votre deuxième phrase
[suppression d'un commentaire fort honorable mais sans rapport avec le billet]
@ florent : "ce genre de situation n'est pas rare dans les partis politiques" certes, et chez les Verts en particulier, je l'ai vécu en live.
@ edgar #7 : Ce serait vrai si la majorité des Franciliens pouvaient situer approximativement sur une carte Laon, Évreux ou Châteauroux (j'ai été comme ça aussi, mais je m'améliore http://demsf.free.fr/index.php?post... ). Mais tout ce que la majorité connaît des régions du Bassin Parisien, c'est leur traversée à 130 ou 260 km/h par l'autoroute ou le TGV. Difficile de fonder une solidarité régionale là-dessus.
François bayrou n'a rien d'écologiste. Il confond écologie politique et protection de l'environnement. Les Verts n'ont rienà gagner à faire des accords d'appareil avec le PS ou le Modem. Par contre le rassemblement des écologistes et tous les militants sont les bienvenues.
D'accord avec Jacko, mais dans l'autre sens.
Le développement durable, oui, la sauce écolo-catastrophiste à la hulot, non merci. Si le Modem va vers cette voie, je tire ma révérence. Le modem, parti socio-démocrate, se doit de promouvoir une certaine idée de l'honnêteté, symbolisé par les doscrours de F. Bayrou. Avec les verts, c'est tout simplement impossible, même au niveau idées politiques. Une alliance n'a donc aucun sens. Et on peut faire du DD sans les verts.
Ce billet parle tout de même de la traditionnelle cacophonie interne des Verts... CB dit blanc quand Dufflot dit noir...
Visiblement cette dernière privilégie une main tendue avec le PS qui pourtant a toujours eu une vision hégémonique de ses alliances... Etonnant et sans doute stérile à terme pour les Verts.
Cependant à court terme, cela risque de poser la question (une nouvelle fois) de la pertinence de la position du MoDem... Je reste persuadé qu'à l'horizon 2012 cette stratégie est la meilleure mais nous risquons de souffrir lors des élections intermédiaires... Et le paradoxe est qu'il ne faut pas trop souffrir lors de ses élections pour être crédibles en 2012...
Concernant l'Ecologie... que les Verts pensent en avoir le monopole est souvent irritant... tout comme le fait que la voix de Corinne Lepage ne semble pas se faire suffisemment entendre en "terres démocrates"
réflexion qui m'est venue en faisant mes courses : c'est quand même merveilleux que tu estimes qu'on ne peut pas faire une grande région Île-de-France parce qu'un parisien ne sait pas situer Beauvais, tout en étant partisan d'une Union européenne où 99% des français sont incapables de rattacher à chacun des trois pays baltes sa capitale (et moi le premier, je le crains...)