En Afrique, au pays, le père peut avoir deux femmes dans deux maisons différentes, la rivalité n'est pas directe, les femmes ne se rencontrent jamais ou très rarement. Mais ici, elles sont dans la même maison. Ce qui va se passer, c'est qu'il va y avoir la jalousie, la haine, et on va basculer très rapidement dans la violence - verbale et physique. Et là, dans cette atmosphère là, un enfant ne peut pas grandir en toute sécurité. Et là en France, les femmes ne peuvent pas se respecter et s'aimer comme en Afrique. Parce qu'en Afrique,… la première femme est très respectable, la deuxième et la troisième vont la respecter comme maman, vont même l'appeler maman … Même en Afrique aujourd'hui, ça a complètement changé !

Sur lexpress.fr, une vidéo d'Ibrahim Yacoub, auteur du livre "Goma, polygame à la Courneuve", "habitant de la Courneuve, lui-même issu d'une famille polygame des Comores".

Selon l'article, avec une terrible dose de jalousie, de sorcellerie et de violence, "Goma, polygame à la Courneuve", a des airs de fiction d'un autre temps. … Dans ce foyer, les filles ne valent qu'une moitié de garçon, les frères et soeurs sont élevés en rivaux, les femmes qui ne parlent pas français craignent la police autant que le désaveu des anciens de la communauté comorienne.

Je suis ému et reconnaissant envers les "passeurs" qui prennent, comme Ibrahim Yacoub, le risque de parler d'un monde à un autre monde. Le risque d'être traités en traîtres d'un côté, en hypocrites ou en naïfs de l'autre, en manipulateurs des deux côtés. Le risque de la mondialisation.