Les Echos nous préviennent : en matière de faillites bancaires, la France de MM. Hollande-Ayrault-Moscovici est restée sur la ligne "Sarkozy". C'est aux citoyens de payer en cas de faillite de banques "systémiques". De façon à épargner tout ou partie de leurs actionnaires, créditeurs, dirigeants, salariés, gros déposants…

Il y a une vraie fracture en Europe entre deux camps, l’un mené par la France et l’autre par l’Allemagne.

Cette directive sur la résolution des crises bancaires doit permettre à l'avenir que les contribuables ne soient pas obligés systématiquement de mettre la main à la poche en cas d'effondrement d'un établissement financier. La proposition de la Commission prévoyait de mettre à contribution non seulement les actionnaires, mais aussi les créanciers obligataires seniors et même les gros dépôts (supérieurs à 100.000 euros).

Il s’agirait d’un revirement complet de stratégie en Europe, puisque c’est le contribuable qui avait été systématiquement mis à contribution jusqu’en 2012 pour renflouer les banques.

Cette nouvelle politique est défendue notamment par l’Allemagne et les Pays-Bas (…)

France, Grande-Bretagne, Italie, Suède… (…) plaident pour plus de flexibilité. En clair, ils veulent des règles plus souples pour exonérer telle ou telle catégorie de créanciers (…)

Alors, camarades de gauche, qui doit payer pour les délires du système financier ? Les acteurs de ce système, ou les citoyens et contribuables ?

Comme l'écrivent Les Échos[1],

Plus que d’un différend technique, il s’agit d’un différend philosophique.

Notes

[1] Dont j'ai simplifié l'article.