Mon associé Roland Besnaïnou et moi-même avons un petit faible pour les maths. Lui pour les fractales, moi pour la percolation.
Les fractales, ce sont des objets qui ne sont ni tout à fait des lignes, ni tout à fait des surfaces, etc. ; l'exemple habituel est "le tracé exact des côtes de Bretagne". À marée haute.
La percolation, c'est ce qui se passe quand un milieu physique devient "tout juste conducteur" d'un courant. Par exemple, quand le café moulu, dosé avec amour dans ma machine à expresso, est juste assez tassé pour laisser passer un filet de nectar. J'avais consacré mon trimestre de recherche, en fin d'études à l'X[1], à transposer différents modèles, dont la percolation, pour modéliser des changements sociaux. Ça date (1987) mais il y avait déjà le Macintosh pour faire de jolies simulations[2].
La médaille Fields 2010 vient d'être décernée, entre autres, à Stanislav Smirnov pour ses travaux qui, nous dit La Recherche, relient fractales et percolation. Merci à lui !
Notes
[1] Recherche codirigée par Jean-Marie Domenach, du CREA, et Michel Ladet de Cofremca.
[2] Ma contribution aux mathématiques était donc inexistante. Mes seuls "travaux de recherche" sont des gribouillis faits en cachette en classe de 1ère sur les permutations circulaires.
Comme vous le verrez si vous passez, attiré par le lien, les fractales n'ont jamais été mon domaines ; surtout avec le langage Logo
Beau succès de nos mathématiciens.
Pourvu que ça dure !
Car il y a des craintes, voir l'article de Bertrand Monthubert
L’école mathématique française à l’honneur… pour combien de temps ?
http://www.mediapart.fr/club/blog/b...
@ OlivierSC : j'invite à le suivre, le lien ! attention, internaute, le lien se divise en sous-liens de façon quasi-fractale.
@ Mia : merci pour le lien. Certains commentaires sur ce billet (dont celui signé mandor) me semble tout à fait substantiels et dignes d'être discutés. Je raconterai un jour l'écrit et l'oral de Normale Sup qui m'ont incité à me demander (brièvement certes) si je ne voudrais pas devenir mathématicien ! Ceci dit, je suis une tanche en géométrie, et "que nul n'entre ici..."