Le 10ème sommet européen spécial "faillites publiques" a accouché d'une 10ème souris.

Les mots définitifs ("Nous ne le ferons pas pour d'autres pays") impressionneront les Bourses pour quelques minutes, peut-être même jusqu'à la fin du mois, et de là, dans la torpeur estivale, au 31 août.

Les petits mots ("possibilité de défaut sélectif...") endormiront peut-être des investisseurs pour quelques heures, mais un emprunteur surendetté est un emprunteur surendetté : seuls les parieurs de casino et les parrains mafieux peuvent encore le refinancer.

Je suis surpris que ça ait tenu aussi longtemps, et que les Etats trouvent encore des rustines. Il faut maintenant creuser vingt trous pour en combler un. La créativité de Martine Aubry à l'époque des 35heures, c'était de l'amateurisme à côté.

Mais enfin, après avoir gaspillé trois ans et laissé enfler l'abcès, ils ont gagné un mois supplémentaire pour trouver comment le crever.

"Avant la fin de l'été, nous ferons des propositions. (...) Notre ambition est de saisir l'occasion de la crise grecque pour faire un saut qualitatif dans la gouvernance de la zone euro"

dixit M. Sarkozy. Meilleurs voeux à lui !