Élections mid-term américaines : sur obamazoom, Véronique Saint-Geours va au-delà des analyses désolantes qu'on voit à la télé française et qui réduisent la victoire républicaine, ou la défaite de Barack Obama, à 1) la crise, 2) l'influence d'extrémistes[1].

Cependant le conseil donné au Président des Etats-Unis semble à peu près limité à "faire risette aux vraies gens de la vraie vie" - en gros, faire le G. W. Bush à l'école maternelle.

tout simplement qu'on lui voit souvent l'expression heureuse qu'il a quand il est en famille avec ses filles.

Ce qu'on pourrait reformuler "Ne pas avoir l'air worried". Un bon Président prend sur lui "l'air de rien" les tragédies des temps.

Du point de vue de quelqu'un qui[2] travaille sur les sujets politiques, souvent tragiques, il est au contraire naturel que le président Obama prenne au sérieux ces défis (issues) et que ça se voie. Nous sommes plutôt irrités par la légèreté, qui nous donne une impression d'irresponsabilité - que ce soit celle des Tea Partiers que nous montre la télé française, celle de G. W. Bush, celle de certains autres dirigeants hors des Etats-Unis. « Le drame de Giscard d’Estaing est qu’il ne sait pas que l’Histoire est tragique », selon le mot souvent cité de Raymond Aron.

Il faudrait être capable de gouverner à la fois avec conscience et sagesse, "et" avec nonchalance et autodérision. Mais à cette aune, les bons chefs d'État ne courent pas les rues, ni les Palais présidentiels.

Notes

[1] Le genre de raisonnement qui peut "expliquer" n'importe quel résultat de n'importe quelle élection. PS : Le premier paragraphe du billet a été édité à 10:59.

[2] Comme j'en ai parfois l'honneur.