Hier soit au 20 heures de TF1, François Bayrou semblait un peu fatigué par sa campagne tout terrain, ça ne l'a pas empêché de lancer le combat contre les sortants.

Je parierais que c'est le soutien, incongru et déplacé, de Mme Merkel au naufrageur en chef, qui a incité le candidat démocrate à dépasser son habituelle bienveillance vis-à-vis de l'UMP et du PS.

Les éditorialistes gloseront sur la porte de ce terme, "naufrageurs", en termes de communication politique : mais au fond, pourquoi vote-t-on ? À quoi sert d'être candidat, d'aller aux élections, si ce n'est pour arrêter, pour mettre aux arrêts démocratiques les réseaux prédateurs, les multiplicateurs de promesses, les revendeurs des biens publics ?

En 2002 François Bayrou parlait de "relève", en 2007 il appelait à "remplacer" les gouvernants UMP et PS. Ceux-c n'ont pas été remplacés : la bateau France prend de plus en plus d'eau, les brèches se sont multipliées dans la coque. Pendant ce temps, entre deux ponts, les bagarres de matelots continuent. L'orchestre joue ses habituelles "Dissonances de campagne".

Parviendrons-nous à convaincre l'équipage de sauver le bateau ?