J'ai tenté, le 16 août dernier, de commenter un billet de l'un des communicants internet de la campagne Sarkozy, Arnaud Dassier. L'auteur n'ayant pas validé de commentaires depuis le 11 août, le mien n'est toujours pas passé. C'est pas grave, j'ai un blog moi aussi
Arnaud Dassier titrait : "Sarkozy le Président low tech, petite histoire d’un formidable gâchis, ou le naufrage digital de la droite française."
Il écrivait notamment :
6 mai 2007, Nicolas Sarkozy remporte l’élection présidentielle haut la main avec 53 % des voix, en incarnant, entre autres, le dynamisme et la modernité.
En tant que président de l’UMP, il a été pionnier en matière d’utilisation d’internet et de l’e-marketing depuis 2005 (…)
Il mène une campagne ambitieuse et dynamique sur internet, avec toute une panoplie d’actions : webTV, réseau social militant (supportersdesarkozy.com) précurseur de mybarackobama.com, plateforme de débat en ligne, équipe de community management et de buzz, vidéos virales dépassant le million de vues, rencontres avec les blogueurs, etc…
Un sondage du Journal du Net[1] indique que les internautes pensent qu’il a été le candidat le plus dynamique, celui qui a le mieux utiliser l’internet.
A priori, le Président Sarkozy a toutes les cartes en main pour devenir le premier Président web 2.0 de l’histoire de France.
3 ans plus tard, (…) que s'est-il passé ? Première réponse : rien.
Pour 2012 (…), quand on voit le rôle que la génération internet a joué dans la campagne Obama, on peut légitimement s’inquiéter. (…)
Il reste 2 ans à la droite pour se « réconcilier » avec la génération internet. Vu le passif, il faudra des mots et des actes forts.
L'analyse était certainement intéressante, mais elle m'a laissé un doute, exprimé dans mon commentaire :
Je serais intéressé pour lire un bilan de la campagne Internet 2007 de Nicolas Sarkozy (ou d'autres candidats) par quelqu'un qui n'en était pas acteur.
Je me souviens des sifflets qu'avait récolté le discours de Nicolas Sarkozy au "web 3.0", événement pourtant organisé par Loïc Le Meur…
mais je ne suis pas objectif non plus, je travaillais pour la concurrence, qui avait été applaudie.
Merci donc, et d'avance, pour tout lien vers un tel bilan[2]. Ce que j'ai concerne surtout ma pomme et autres oranges (1, 2, 3, 4)
Notes
[1] Eh non, il n'y a pas de lien.
[2] Il y a déjà une revue de presse sélective ici - PDF. Voir aussi dans la Croix cet article en fin de campagne.
Juste à la fin de l'article dans La Croix on peut lire ceci :
"Sur les sites américains de CBS et ABC, on trouve les rushes de reportages, afin de permettre aux internautes de vérifier qu’ils n’ont pas été biaisés au montage."
A-t-on déjà vu cela chez nous ?
Voilà qui serait une belle avancée dans la transparence des JT. Quoique ! Lorsque l'on voit comme chaque média peut extraire ce qui l'arrange pour interpréter l'info alors même que l'interview a été vu en direct par des milliers de personnes... C'est la profusion d'infos peut-être qui permet les vilains arrangements. On n'a plus le temps de corriger.
Tiens, on ne semble plus trop employer ce terme de "5ème pouvoir" au fait.
Au travers de cet article, ton intention est-il simplement de dire que l'on peut démasquer à l'avance le candidat non sincère ?
Bonjour
Je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas validé ce message... bizarre, je vais checker ca.
Pour les sifflets du web 3.0, ca n'avait aucun rapport avec la campagne, mais plutot avec la manière et le (trop long) discours tenu ce jour là qui n'avaient pas grand chose a voir avec l'ambiance et le sujet de la conférence. NS a été hors sujet ce jour là et cela a suscité quelques sifflets de conférenciers mécontents de voir un homme politique français venir faire son show médiatique dans une conférence de start upets.
A+
Arnaud dassier
PS FrédéricLN, 22 septembre 2010 : le commentaire est bien en ligne sur le blog d'Arnaud Dassier.
IPOL ( http://www.ipol.fr ) n'est toujours pas revenu depuis mars 2008.
C'est dommage car ce style de Webzine politique avec du contenu et de la forme manque cruellement.
On sait qui ils sont? que sont-ils devenus?
@ Françoise Boulanger : rien voulu démontrer de particulier, je crois !... mais si je me demande a posteriori ce que ça démontrerait, je dirais :
1) l'utilité de garder des copies d'écran des commentaires qu'on poste chez des personnes militant pour d'autres partis. Il m'est arrivé de poster des commentaires que je pensais factuels, utiles et constructifs sur tel site "à la gauche du PS" ou à la suite de tel billet d'un "célèbre blogueur UMP", et de les voir rapidement disparaître. Donc : copie d'écran.
2) on ne doit pas juger du succès de chaque élément d'une campagne, sur le fait que le candidat a été élu - ou battu. Arnaud Dassier donne des chiffres et des faits sur le succès de la campagne Sarkozy, j'aurais pas mal de chiffres et de faits dans le sens inverse : qui a raison ? Il pourrait répondre : Nicolas Sarkozy a été élu. Mais ça ne prouve pas grand chose. Dans chaque campagne il y a de gros ratages, et des succès inattendus. Les choses ne s'enchaînent pas toujours de façon prévisible. C'est comme une météo sur les Côtes d'Armor. Et malheureusement, ça démobilise beaucoup de gens - le fait de ne pas pouvoir toucher de façon claire et certaine les résultats des efforts, peut décourager de faire des efforts, surtout des efforts construits et suivis.
Une chose dont je suis sûr : pour gagner, si on ne fait pas partie des deux pouvoirs en place et qu'on n'est pas prêt à taire ses convictions pour que l'un d'eux vous offre un strapontin, il faut À LA FOIS des efforts construits et suivis, et des succès inattendus !
" (...) il faut À LA FOIS des efforts construits et suivis, et des succès inattendus ! "
Essentiellement des "efforts construits et suivis" à mon avis.
Car le succès est parfaitement prévisible pour celui qui les a fait (ces efforts) !
Il n'est inattendu que pour ceux qui n'ont pas vu tout le travail de l'ombre : le shadow cabinet porte donc bien son nom.
@ XS : tout à fait d'accord … j'aimerais bien savoir ce qu'ils sont devenus !