Eric Zemmour critiquait François Bayrou, sur le plateau de Laurent Ruquier le 25 juin 2011, de ne pas avoir suivi le troupeau panurgiste centro-sarkozyste :
"Comme vous refusez de choisir entre, en l'occurrence c'était Sarkozy et Ségolène Royal… vos 18% ne servent à rien… vous allez trouver mon jugement cynique, mais la politique, c'est quand même beaucoup de cynisme, et c'est normal, on n'est pas des moralistes ! Moi en tout cas, je ne suis pas un moraliste."
Barack Obama, au lancement de sa campagne pour les primaires en 2007, définissait ainsi l'adversaire[1] :
Notre affrontement ne sera pas entre nous, et je dirais même qu'il ne sera pas contre le parti d'en face. C'est contre le cynisme que nous allons nous battre.
Contre ce cynisme qu'ont fait naître des décennies de déceptions (…).
Trop souvent, ce cynisme nous effraie : allons-nous dire ce en quoi nous croyons ? Il nous rend craintifs. Nous ne faisons pas confiance à la vérité.
Cela a rendu nos politiques mesquines et timorées, calculatrices et précautionneuses. Nous passons tout notre temps à penser tactiques et manoeuvres, sachant que si nous disons la vérité, si nous affrontons courageusement les problèmes, alors nous devenons des cibles[2] — et ça peut nous faire perdre.
… Nous intériorisons ces peurs. Nous nous auto-censurons. Nous censurons nos désirs les plus nobles.
Voilà un affrontement simplement défini : le demi-deuil violet des espoirs déçus et revenus, avec le sourire d'Eric Zemmour et la lâcheté des surendetteurs associés — ou le courage de l'espoir.
La révolution orange, si peu vaillante aujourd'hui, si nécessaire dans dix mois à peine.
Good.
Très juste! Mais tout cela, c'était en 2007. En 2011, voire 2012, le cynisme ne sera même plus de mise. Pour l'instant, peut-être d'ailleurs faudrait-il mettre Zemmour au courant afin qu'il puisse actualiser son logiciel, le troupeau de nos concitoyens se dirige vers Marine Le Pen...
http://www.dailymotion.com/mouvemen...
Ici on peut revoir la partie de l'émission où FB intervient. Bilan global très positif pour l'intervenant, qui a pas mal les mains libres (ou bien l'animateur l'a à la bonne ?).
Regrets seulement sur une certaine arrogance de FB qui dénie à Zemmour le droit d'émettre des jugements définitifs, sans s'en priver pour sa part, lorsqu'il dit : "vous pensez faux... !" où "il vous semble ... faux !". Là où il faudrait ajouter "selon moi" ou "à mon avis", pour rappeler qu'on est en démocratie où chacun a le droit d'avoir un point de vue.
Alors justement, de mon point de vue (peu représentatif ?), ce trait académique "j'ai raison vous avez tort", c'est le talon d'Achille de FB, son côté obscur, qui repousserait une bonne partie de gens qui aiment pourtant sa perspective. Cela empêche l'identification, cela le rend peu sympathique (en terme d'image).