Sur le quai de gare d’Angers Saint-Laud, devant les façades en « mur rideau », un monument de pierre. On devine un monument aux morts, et on se dit : très bien, ça vaut au moins la peine de dévier sa marche, de quelques centimètres, avant de s’arrêter au repère Y, face auquel, disait l’affichage lumineux, se rangera magiquement la voiture 16 du TGV.

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C’est bien un monument aux morts de la SNCF, aux cheminots, une longue liste, il s’agit de la guerre de 39-45.

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Et j’ai appris des noms de métier. Chauffeur de route. Brigadier reconnaisseur, à ne pas confondre avec le sous-chef reconnaisseur. Sous-chef de manœuvres et chef de manœuvres. Chef de brigade 1ère classe - est-ce un grade façon militaire ? ou la classe du train ?

Facteur aux écritures. Qu’est-ce que ça pouvait bien être, comme métier, un facteur aux écritures ?

Tous ces hommes à des ouvrages divers, des grades divers, dont chacun faisait tourner un petit rouage de l’immense machine ferrée, et qui tous ensemble, en s’engrenant, rigoureusement, soigneusement, obéissants, transportaient voyageurs et marchandises dans la France entière.

On nous dit tout le temps « la moitié des métiers de dans 10 ans (ou 20, ou 30) n’existent pas encore ». Quelle mortalité, dans les métiers d’il y a 60 ans !