Notre équipe est relégable, dirions-nous en football - elle dispute dimanche 21 en Aquitaine un match difficile, qui nous redonnera peut-être quelques points, mais ne pourra nous ramener ni en tête, ni en milieu de classement national.
Notre start-up est à sec. Les consommateurs achètent les gammes déjà en place sur le marché et ne sont pas séduits par la nouveauté de notre offre (qu'ils ne comprennent guère, ou qu'ils ne trouvent pas d'actualité). Le capital initial a été presque épuisé, et aucune rumeur de repreneur crédible.
Le bon côté du désastre, c'est que personne - sinon Jean Lassalle et son équipe - ne peut prétendre détenir la formule magique. Les électeurs nous ont effacé de la liste des choix possibles dans les quartiers riches comme pauvres, en ville comme à la campagne, à Paris comme outremer, là où nos têtes de listes venaient de "l'UDF de Giscard" comme là où ils venaient des Verts, là où Cap21 était avec nous comme là où ils nous concurrençaient, là où la démocratie interne dans la constitution des listes avait fait l'unanimité comme là où les contestations s'étaient multipliées.
Comme tout corps social dont l'avenir est menacé, nous devons nous poser et faire la liste des actifs, des dettes, et des conditions à lever pour que le relégable d'aujourd'hui soit demain en tête du classement ; pour que le toujours-espoir-de-start-up d'aujourd'hui, soit le leader du marché de demain.
François Bayrou rappelait dimanche soir à un micro, que les écologistes étaient à 1 1/2% en 2007 (allez, généreusement 3% en ajoutant Bové), et à 16% deux ans plus tard. Dans la situation de faillite où ils étaient, ils ont accepté la restructuration proposée par l'entrepreneur individuel Daniel Cohn-Bendit. La politique électorale, pour les partis autres que les deux détenteurs du pouvoir, ce sont des très hauts et des très bas. Très peu de partis tombés très bas parviennent à remonter très haut ; rarissimes sont ceux qui accèdent au pouvoir politique : il n'y en a pas eu depuis 30 ans.
Suite de cette réflexion à un prochain numéro !
Avec tout le rien de modestie qui me caractérise, je veux bien aider à restructurer la boîte. D'ailleurs, quand j'étais en conseil, j'en ai contribuer à en sauver plus que quelques une. Deux échecs aussi. Une où une personne clé (et dévastatrice) ne pouvait être mise à l'écart du fait de ses relations dans la structure (et il aurait vraiment fallu le faire) et une boîte qui m'écouta avec deux ans de retard. Trop tard pour sauver les moutons.
Voilà une proposition concrète et ambitieuse de restructuration :
http://repdem.free.fr/mw1/index.php...
C'est la seule qui permettrait de revenir de 3% à ... beaucoup plus...
Je pense que restructurer la boîte passerait sans doute par une innovation sur sa forme juridique, ou alors sa forme de gestion. Un parti politique demande la rigueur d'une SARL, mais pas forcément son mode de fonctionnement. Les patrons doivent se rendre compte qu'ils ne payent pas les employés, et qu'ils ne peuvent donc rien leur demander en retour ! (Je rappelle qu'en philosophie, c'est la base du travail. Un travail demande salaire, et le payeur peut se retrouver moins libre que le payé).
L'intelligence du projet de Corinne Lepage était de s'affranchir de toute ambition de pouvoir. Ou tenter de... Malheureusement, les meneurs professionnels manquent (manque de temps libre, parce que la politique n'est pas leur profession).
Les écolos-démocrates doivent se retrouver et créer une forme jamais vue jusqu'à présent, où les politiciens sont au service des militants, et non l'inverse. La première chose à faire, à mon humble avis, c'est de réfléchir à la théorie d'une telle organisation politique.
@Olibé : "Les écolos-démocrates doivent se retrouver et créer une forme jamais vue jusqu'à présent, où les politiciens sont au service des militants, et non l'inverse. La première chose à faire, à mon humble avis, c'est de réfléchir à la théorie d'une telle organisation politique."
Clique donc sur le lien ci-dessous, c'est exactement ce que l'on a fait :
http://repdem.free.fr/mw1/index.php...
@ Olibé : donc, qui rémunérerait "les politiciens" pour être "au service des militants" ? Si des militants veulent s'offrir des politiciens à leur service, il faudrait qu'ils payent ce que ça coûte !
Aujourd'hui une adhésion rapporte moins, à 20 euros, que le coût de gestion de l'adhésion.
Un parti comme le MoDem est financé aujourd'hui par les électeurs (à travers leur vote aux législatives), non par les militants.
@ benoitb : j'ai bien compris votre intention. Merci de poster un même lien une seule fois max par billet
@ Claudio : pas mieux !