Me voilà pour une fois en désaccord, et je le regrette, avec quelques-uns des leaders de mon Mouvement. Dont Corinne Lepage elle-même[1]. Je l'écrivais ici, je suis presque toujours d'accord avec Corinne Lepage, eh bien aujourd'hui, nous sommes dans le presque.


Je regrette la démission de Corinne Lepage. Je ne vois pas ce que cela va apporter à ses projets, en quoi elle sera plus libre de son action qu'aujourd'hui, et je trouve cette décision aussi triste que celle de ne pas se proposer pour mener la liste régionale en Ile-de-France. Quand on pense qu'on va avoir comme président Jean-Paul Huchon III ou Valérie Pécresse, alors qu'une coalition démocrate et écologiste aurait donné amha un tout autre espoir de changement et de développement durable ... La coalition, il ne faut pas se contenter de l'appeler de ses voeux, il faut mettre la main à la pâte pour la rendre possible. Avec les démocrates et écologistes ... qui existent vraiment.

Accessoirement, puisqu'elle avait certainement pris cette décision depuis quelque temps, je remercie et félicite Corinne Lepage d'avoir attendu l'après élections régionales plutôt que de participer aux abandons en cours de match.

Sauf que ... le match est en cours, et que dimanche prochain, il y a dans l'un des 5 départements aquitains, une tête de liste Cap21 dans la compétition, avec Jean Lassalle, au nom du Mouvement démocrate ! Alors ?...


Certains des leaders du Mouvement appellent Corinne à démissionner de son mandat européen. Là, avec tout le respect que j'ai pour eux, j'hallucine. On n'est redevable d'un mandat électoral que devant les électeurs, pas devant un parti quel qu'il soit.

Accessoirement - très accessoirement - Corinne Lepage, par sa participation au MoDem et celle de Cap21, a contribué à notre score aux européennes ... donc contribué à l'élection des autres députés européens MoDem. Que je n'ai pas entendu s'en plaindre.

Je comprends cependant le mouvement d'humeur de Jean-Marie Vanlerenberghe qui, après cette défection, n'a plus dans sa région aucun député européen MoDem, malgré les voix obtenues par notre liste : de quoi l'avoir mauvaise.


Je crois encore et toujours qu'un avenir meilleur pour notre pays passe par un grand mouvement collectif, majoritaire, démocrate. Comme avant mon adhésion (à l'UDF), les querelles nombrilistes des partis qui, en France, ont en partage l'inspiration démocrate, me désolent. J'espère l'étincelle qui les soudera peut-être, et qui au moins mettra ces politiques sur la route d'un emploi durable : celui de bâtisseurs de l'espérance démocratique.

Notes

[1] Toujours membre de nos instances au titre de Cap21, à ma connaissance, jusqu'au congrès de Cap21 en mai prochain.