Communiqué de presse du MoDem Argenteuil
sur la "relation de la ville d'Argenteuil avec les associations cultuelles"
Le groupe MoDem d'Argenteuil s'interroge sur les motivations qui ont conduit le Maire à faire voter le Conseil Municipal sur la "relation de la ville d'Argenteuil avec les associations cultuelles".
En effet, les différentes communautés de croyants d'Argenteuil n'ont pas attendu le Maire pour nouer de bonnes relations et promouvoir ce qu'il nomme le "vivre ensemble".
Se mêler des affaires religieuses à travers un "Conseil des Cultes", créer une "journée des spiritualités", c’est de la part d'une collectivité publique une violation du principe de laïcité sur laquelle repose le consensus républicain français.
De plus, la perspective de mise à disposition de moyens municipaux pour faciliter les cultes est en contradiction flagrante avec la loi de 1905 instaurant la séparation des Églises et de l'État.
Pour ces raisons, le groupe MoDem d'Argenteuil s'élève contre la délibération municipale adoptée lundi 3 décembre 2012 en rapport avec les cultes, et demande son annulation.
Pour le MoDem d'Argenteuil,
Pierre Bruneau, coordinateur de la 5ième circonscription
13 novembre 2012
Rodia Tété, chargée de la communication - modemargenteuil_presse / at / yahoo.fr
pourquoi pas... mais n'est-ce pas la politique de l'autruche ?
c'est une question ouverte, je me la pose très sincèrement sans a priori de réponse, mais simplement en attente d'arguments constructifs d'eventuels contributeurs !!
ce lien: les arguments salutaires des Libres Penseurs:
http://www.fnlp.fr/spip.php?article...
Evidemment, je souscris totalement à l'idée qu'il faille se mobiliser plus que jamais pour préserver la loi de 1905. Le soucis c'est que lorsque on féraille contre ceux qui prônent « un dialogue permettant … de réfléchir à l’amélioration du vivre ensemble entre les différentes confessions religieuses, les non-croyants et les institutions publiques », c'est comme si nous nous placions du côté de ceux qui sont contre le beau temps, le printemps et les petites fleurs... Nous ne sommes pas audibles, la menace n'est pas identifiées et on passe pour des grincheux.
Pourtant le danger est bel et bien là, le vivre ensemble est bel est bien impossible dans bien des endroits, la liberté de conscience est bel et bien entamée quand on conteste et réprime celui ou celle qui remet en cause le fait religieux, l'existence de dieu ou l'intégrité d'un prophète.
@ tous : effectivement c'est un sujet particulièrement explosif, l'Histoire l'a montré… et il est explosif un peu partout dans le monde d'aujourd'hui. Nous avons donc mis une bonne semaine à trouver ce qui nous semblaient être les mots justes en réponse à l'initiative inattendue du Maire.
En complément (c'est ma position personnelle) :
Qualifier les religions de "superstitions", comme l'a fait d'un des conseillers municipaux qui se sont exprimés ( Cf. le débat sur http://demsf.free.fr/index.php?post... ), c'est, me semble-t-il, prendre un parti qui n'est pas celui de la laïcité. La République ne reconnaît aucune religion, mais elle doit respecter l'existence et l'activité de chacune ! comme de toute activité qui réunit des citoyens au-delà du cercle privé. Et elle doit permettre l'exercice des activités de chaque religion dans le respect de l'ordre public (= liberté religieuse). Tout comme elle doit permettre l'expression, y compris collective, d'opinions opposées aux religions en général ou à l'une en particulier… là aussi dans le respect de l'ordre public et dans le cadre d'expression défini par la loi.
Donc, évidemment, le dialogue, le vivre ensemble etc., tout le monde est pour (sauf peut-être le conseiller municipal en question), c'est comme les petites fleurs.
Ce qui rend la délibération illégale, c'est :
- de faire de l'Etat un membre d'une institution à vocation religieuse (le "Conseil des Cultes") — et je ne serais pas étonné d'apprendre que le sous-préfet a été étonné en l'apprenant !…
- de dédier spécifiquement des moyens municipaux à l'exercice d'une religion particulière, sans autre justification qu'elle soit d'ordre public, de bénéfice partagé pour l'ensemble des habitants du lieu, d'entretien du patrimoine municipal etc.
C'est en contradiction directe, me semble-t-il, avec la loi selon laquelle l'Etat ne "reconnaît" ni ne "subventionne" aucun culte.