Au dernier Conseil Municipal, notre Maire a fait voter non seulement l'adhésion au Grand Paris quand il sera créé, mais aussi, par la même délibération, la dissolution de notre agglomération actuelle au 31 décembre 2014, et le voeu de créer au 1er janvier 2015 une nouvelle agglomération avec d'autres communes du futur Grand Paris — le regard se portait sur Colombes.

Pourquoi cette hâte ? Pourquoi risquer une ou deux années sans agglomération, donc, avec 4 millions d'euros de recettes en moins, alors que le même Maire, avis de la Chambre régionale des Comptes à l'appui, se déclare catastrophé par l'état désastreux des finances ? C'est la question que j'avais posée en Conseil ; il avait fallu une relance de mon collègue Kader Slifi pour que le Maire fournisse un argument : le Préfet attend une réponse avant fin juillet, afin que soient présentées, avant le 1er septembre, les propositions de l'État pour l'organisation territoriale de l'Ile-de-France.

Eh bien, nous attendrons encore. Le Préfet de Région a présenté sa carte et Argenteuil hérite d'un hachuré spécial pour elle : la commune qui a demandé "par anticipation", son "rattachement à la métropole du Grand Paris", et qui en attendant, reste seule.

Espérons qu'il ne s'agisse que d'une carte partielle. Le Parisien annonçait le 20 août que "dès 2015, Argenteuil se rapprochera de ses voisines des Hauts-de-Seine (Colombes, Nanterre, Suresnes...)" : ce rapprochement aura-t-il une autre consistance, et une autre utilité pour nos finances, que le "syndicat d'études" voté il y a quelques mois avec les mêmes communes ? Nous en attendons encore le premier signe.

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