Deux nouvelles et un même message : à force de nous regarder le nombril, à force de combines à deux balles, nous ne comptons plus.
Le MoDem glougloute depuis des mois en apnée, invisible des citoyens[1]. L'alarme retentit enfin. Je ne jouerai pas la surprise[2].
Barack Obama ne viendra pas au sommet Europe-États-Unis. Les commentateurs nous expliquent : normal, les Européens sont incapables de prendre des décisions. Effectivement nos chefs d'État passent leur temps à se montrer leurs muscles les uns aux autres, en se gardant bien d'empoigner les difficultés : le discours de Nicolas Sarkozy à Davos, à mon humble avis, a dû suffire à le rayer du carnet d'adresses de Barack Obama. S'il y figurait encore.
Pouvons-nous sortir de l'enfumage et de l'auto-enfumage collectif ?
Je le crois encore et toujours car ce réveil des citoyens, des militants, des Français, des Européens, ce réveil dont nous avons besoin, ça s'appelle tout simplement la démocratie.
Prendre en main le destin de notre Région, au lieu de la laisser aux combines de couloir UMPS.
Défendre la liberté au Tibet comme sur internet.
Engager l'Europe pour un développement durable, économiquement, socialement et écologiquement.
Proposer un projet d'espoir.
PS - Selon LaureLef, je panique. Vous croyez ça, vous ?
Notes
[1] Le bon côté, c'est qu'il ne manquait pas d'air …
[2] Cf. mon commentaire du 24 septembre dernier chez Christophe Ginisty.
Sincèrement, je pense que nous sommes encore loin des régionales, que les Français n'y pensent pas, et que surtout les sondages se contredisent.
Gardons du recul sans faire les erreurs des européennes.
Bonjour OG, je ne crois pas que les sondages se contredisent ... et je ne suis pas spécialement heureux qu'ils rejoignent mes estimations d'il y a 4 mois. Mais 3 ou 4%, c'est le niveau habituel du centre (UDF ou MoDem) quand nous ne présentons rien d'autre que notre étiquette. Et si on posait la même question pour les autres, les chiffres ne seraient pas fiers non plus. Dans mon billet sur les "noyaux durs" des partis http://demsf.free.fr/C1875620432/E2... , j'arrivais à l'idée que "environ 50% des gens feraient leur choix selon les candidats eux-mêmes, ce qu'ils disent et font, le déroulement de la campagne." Ce qui situe notre plafond autour de 53-54% … yapuka !
Frédéric : Ton billet oublie plusieurs aspects :
- c'est un sondage national pour des élections par régions c'est un indicateur mais qui peut fortement varier comme en témoigne les variations enregistrées : 9% pour l'un, 6,5% pour l'autre et 4% pour celui que tu mentionnes.
- suivant les régions, les résultats seront très disparates. Tu auras nombre de régions où la campagne n'est pas organisée comme il le faut avec des personnes sans ou avec peu d'expériences qui feront de la comm' et d'autres plus expérimentées qui labourent déjà de long en large et en travers leur région et plusieurs de suite en martelant le message. Dans les régions premièrement citées, le score sera catastrophique avec des exemples sous les 5% comme en Alsace, en PACA ou en Languedoc-Roussillon et d'autres ce sera correct.
- enfin, il ne faut pas s'étonner de tels scores lorsque l'on ne parle pas assez de l'enjeu : la région et que l'on oublie que les thématiques importantes seront les transports et l'environnement.
@ Orange pressé : assez d'accord, mais cela me donne l'occasion de préciser !
Le 4% du dernier sondage est bien une estimation nationale. On peut tourner autour du pot, on n'est actuellement à 25 ou 50% dans aucune région. Il suffit aux candidats de demander autour d'eux pour se rendre compte que ... très peu de gens savent pour qui et quand on vote ! alors de là à connaître nos candidats et vouloir voter MoDem...
J'avais bien noté par exemple le sondage à 9% pour le MoDem en région Centre. J'ai remarqué le super-speech de Marc Fesneau, notre tête de liste, à la Maison de la Chimie, qui a été je crois le plus applaudi (en classant hors catégorie le régional de l'étape, Alain Dolium, ainsi qu'Azouz Begag !). Voilà quelqu'un qui me semble parler - comme Alain Dolium d'ailleurs - de sa région, de son action, de ce que le MoDem peut apporter. Je lui souhaite plein de succès !
(déclameur : on se connaît !)
Enfin, je suis tout à fait d'accord pour dire : il faut parler de nos régions, et de leur "développement démocratique durable". (C'est le slogan que j'aurais proposé : Régions 3D ! comme Avatar, tiens). Mais je dois aussi reconnaître que c'est ingrat. A mon humble niveau, chaque billet que j'ai fait sur le sujet a été accueilli par un calme plat (ou quelques réponses dénotant une ignorance totale du sujet traité). C'est vrai qu'on provoque plus de réactions de nos interlocuteurs en parlant de politique nationale... ce qui est un piège, car faire réagir ne signifie ni "convaincre", ni "enthousiasmer" pour notre projet et nos équipes.
Mais quand on regarde les autres, on se console (un peu) : je ne vois aucune proposition convaincante pour les régions, notamment pour l'Ile-de-France, chez la concurrence. Le créneau reste donc à prendre !
Cela fait déjà des mois que des personnes fortement impliquées au sein de notre Mouvement (et notamment des bloggeurs dont la voix porte plus) font part de leurs inquiétudes quant à son évolution sur une dangereuse "pente glissante". Ils appellent souvent à une prise de conscience susceptible de provoquer une réaction salutaire de tous, en particulier de nos responsables nationaux et locaux, mais aussi de nos élus et des adhérents influents.
Frédéric l'a toujours fait avec une grande retenue (un peu trop à mon goût), d'autres l'ont fait de façon plus ferme, s'attirant ainsi souvent les foudres de quelques "groupies" ou "aveugles".
Pour ma part, cela fait des mois que, à mon modeste niveau et ne pouvant me faire entendre que de ceux que je rencontre à l'occasion de trop rares réunions, j'essaie de faire comprendre (et d'abord en y prenant ma part) qu'il convient de s'engager enfin dans un processus de rassemblement et de construction collective. Très souvent, je me suis cependant vu opposer des prétextes pour ne rien faire : "on est un parti jeune", "c'est pas mieux ailleurs",… ou encore d'autres "urgences" telles que les élections municipales, puis les Européennes (et sans parler de nos élections internes, "peu honnêtes").
Ce que nous sommes, aujourd'hui, en est le résultat : j'ai toujours appris, et vérifié, que si un processus (ici, de rassemblement et de travail collectif) est défaillant, alors ce qu'il produit est de "mauvaise qualité".
J'entendais hier JL. Benhamias ergoter à propos des derniers sondages (et même F. Bayrou refuser d'en parler)… mais, faut-il continuer à se voiler la face? Les données brutes de ces sondages sont peut-être contestables, mais la tendance forte à la baisse qu'ils traduisent ne saurait être niée.
Tout en la déplorant profondément, car elle "me fait mal", je ne puis que reconnaître la situation pénible dans laquelle se trouve aujourd'hui notre Mouvement, tout en espérant qu'il nous sera encore possible de sortir de l'ornière.
Le bilan plus que mitigé des municipales de 2008 (qui ont contribué à renforcer les divisions internes naissantes), puis la récente claque des européennes et la fusion toujours non aboutie de "Cap 21" au sein de notre Mouvement, n'auront donc pas été suffisants pour qu'intervienne cette nécessaire prise de conscience qui pourrait nous ramener sur le "chemin" que nous devions emprunter au lendemain des présidentielles de 2007.
Faudra-t-il une prochaine et sérieuse claque lors des "régionales" pour que nos responsables, nationaux et locaux, de notre Mouvement se réveillent enfin, fassent passer l'intérêt général (de notre Mouvement, mais d'abord de notre Pays) avant leurs intérêts personnels?
Car, dans la France d'aujourd'hui, le Projet Démocrate, dont les bases avaient été jetées en 2007, m'apparaît de plus nécessaire et urgent. Notre Mouvement sera-t-il encore en mesure de le porter?
Dans l'affirmative, il nous faudra à minima, pour regagner la confiance de nos concitoyens, mettre nos actes en accord avec nos discours (qui doivent être de proposition, et non majoritairement de dénonciation), et transcrire dans notre organisation et notre fonctionnement les "beaux principes" énoncés dans nos Chartes (de l'éthique et des valeurs).
Bon courage à tous,
@ Daniel Testard : certainement, mais c'est à ceux qui le demandent de le faire les premiers, "responsables" qu'ils sont de leurs propres paroles et actes.
Je suis bien convaincu que vous le faites ! Et c'est vrai que tout seul, on ne va pas loin. C'est donc dans les rues, sur les marchés, auprès de nos candidats aux régionales, et pourquoi pas aussi sur les forums internet, que l'on pourra voir, entendre et sentir les capacités collectives de proposition démocrate, d'éthique et de respect de nos valeurs, des dizaines de milliers de militants démocrates.