Démocrate sans frontière - Ma réponse sur le centre - CommentairesFrédéric Lefebvre-Naré2023-12-08T20:22:19+01:00urn:md5:c926d26e6efa800df49e776963d7f525DotclearMa réponse sur le centre - Laurent Quivogneurn:md5:2d1d4b10887b15649d4eb43ccaadcfc72010-12-15T08:58:00+01:002010-12-15T09:58:00+01:00Laurent Quivogne<p>Que vos propositions ne soient pas très "audibles" est hélas une triste réalité; je persiste cependant à dire que "justice", "responsabilité", etc. ne peuvent être revendiquées: ces mots vont trop haut pour qu'on les saisisse et les attache à une institution. "On reconnaît l'arbre à ses fruits"; de même on reconnaît la justice, la responsabilité au travers des actes, ce qui demande du temps et de l'attention, deux ressources rares aujourd'hui en notre monde de vitesse.</p> <p>Cela étant dit, ma propre appartenance au CJD m'a montré combien la démarche est difficile; et encore n'avons-nous aucun suffrage à gagner; même si nous aimerions être d'avantage entendus.</p>Ma réponse sur le centre - Laurent de Boissieuurn:md5:9a41227e52169fa99a6cd93bec9908f52010-12-14T22:53:00+01:002010-12-14T23:53:00+01:00Laurent de Boissieu<p>Bonjour FrédéricLN,</p> <p>Si j'essaye de résumer autrement votre pensée, vous êtes d'accord pour dire qu'il y a deux centres:<br/> - le "centre géographique", en tant que positionnement sur l'échiquier politique, que nous appelons tous les deux "centre".<br/> - le "centre idéologique", en tant que famille politique, que je n'appelle pas "centre" mais que vous vous appelez "centre" par défaut, parce que le mot démocrate/démocratisme n'a pas pris.</p> <p>Pourquoi n'appelle-je pas "centre" le centre idéologique?<br/> 1) afin, précisément, de le différencier du "centre géographique".<br/> 2) parce que c'est en réalité selon moi la cohabitation de représentants de plusieurs familles idéologiques dans le contexte notamment de l'élection du président de la République au suffrage universel direct: la création du Centre démocrate (1965-66), la partition du Centre démocrate (1969) puis du Parti radical (1971-72), la création de l'UDF (1978), la création de l'UMP (2002), la fragmentation de l'UDF (2002-2007) n'ont pas avant tout une base idéologique mais une base stratégique (positionnement à droite/au centre/à gauche, soutien à tel candidat à l'élection présidentielle). Bien entendu, il y a un minimum de convergences idéologiques, mais tous ces partis ne représentent pas une famille idéologique reconnue (d'où le fait que le démocratisme n'existe pas dans les ouvrages de science politique et d'histoire des idées politiques...).</p>Ma réponse sur le centre - FrédéricLNurn:md5:4a0e58af00f0bdabf4e9519762b603672010-12-14T11:40:00+01:002010-12-14T12:40:00+01:00FrédéricLN<p>Bonjour Laurent et merci pour ce témoignage. Le centre est plutôt un carrefour qu'un clan, un centre-ville qu'un château fort ! Pour cette raison beaucoup de gens ont du mal à en voir les contours (et moi-même jusqu'en 2001 !). Et y voient, comme tu le dis, des partis de personnes, alors que la tradition politique du centre est presque constante (bien plus, en tout cas, que celles de la droite ou de la gauche) depuis plus d'un siècle, donc bien au-delà des personnalités.</p> <p>Il y a deux définitions possibles :</p> <ul> <li>soit par une pratique politique distinctive (honnête, sincère, ouverte aux autres, soucieuse de l'intérêt général et du long terme, etc.), qui certs n'appartient à personne, mais … chaque électeur peut comparer, dans cette perspective, les "track records" des différentes familles politiques et personnalités ;</li> </ul> <ul> <li>soit par des propositions précises de politiques économiques, sociales, internationales, écologiques… qui mettent en pratique nos valeurs de solidarité, justice, équité, fraternité, responsabilité, séparation des pouvoirs, développement durable etc. Ces propositions font rarement les Unes de l'actualité, sans doute parce qu'elles sont trop justes et raisonnables pour attirer la polémique. Et pourtant le centre est traditionnellement considéré comme le "laboratoire d'idées" de la politique française !</li> </ul> <p>Les deux se rejoignent parfaitement, amha, dans la définition qu'en donne Barack Obama : "The belief in each other - that's what made me a Democrat".</p>Ma réponse sur le centre - Laurent Quivogneurn:md5:2878ef805c92bde131f3bd599a2647792010-12-14T10:59:00+01:002010-12-14T11:59:00+01:00Laurent Quivogne<p>Moi qui me sens également "au centre" sans pour autant avoir inscrit cette sensibilité dans une appartenance, je ne suis pas certain finalement de comprendre ce qui forge l'identité des partis du centre en général, et du Modem en particulier.<br/> Le célèbre "Vous n'avez pas le monopole du coeur" de VGE à François Miterrand en 1974, montre assez bien que des valeurs ne peuvent suffire à définir un parti car nul ne peut revendiquer la propriété de valeurs morales ou philosophiques.<br/> Peut-être qu'au fond la définition de ces partis pourrait tenir dans une "méthode" de gouvernement, non plus axé sur des convictions ancrées (le libéralisme, l'état providence, telle ou telle fiscalité,...) mais plutôt sur un processus d'élaboration d'une politique, décidé non plus ex abrupto mais au travers de certains formes de concertations. Si j'osais, je dirais (d'ailleurs j'ose) qu'il s'agit d'un parti-pris pour une politique "dynamique" plutôt que par des fondamentaux statiques.<br/> Faute en tout cas de pouvoir éclaircir ce point, les partis du centre sont réduits à être des partis de personnes (mais les autres ne le sont pas tellement moins) avec les conséquences que l'on sait à la moindre déclaration des ténors; or tout indique que la personnalité de ces partis sont justement d'être plus que les autres à l'opposé d'une personnification.</p>